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22 février 2006

Episode 2

Lorsqu’il reprit connaissance, c’était dans le noir total. Il fallut plusieurs secondes à notre voyageur pour réaliser qu’il était attaché, pieds et poings liés, à ce qui, par le froid glacial qui s’en dégageait, devait sans doute être un mur de pierres. Cette constatation faite, il tenta tant bien que mal de discerner quelque chose dans l’obscurité, en vain. Le silence, tout comme cette désagréable sensation de vide, se répandait peu à peu dans son corps affaiblit et résonnait jusque dans ses os. L’idée de mourir ici, enchaîné dans le noir, seul, tel un marin malheureux échoué sur une île déserte, lui traversa l’esprit, et il tressaillit de tout son être. Il tentait pour la énième fois de se remémorer les évènements qui l’avaient conduit ici quand une clameur s’éleva du plafond invisible. Peu après, il pu clairement discerner des bruits de pas furtifs qui se rapprochaient. Quelques secondes s’écoulèrent qui plongèrent de nouveau cette tombe dans un silence glacial, puis quelqu’un fit jouer un mécanisme et un violent rayon de lumière blanche aveugla le prisonnier. Quand il rouvrit les yeux, ce fut d’abord pour voir deux ombres monstrueuses se dessiner sur le sol de ce qui se confirmait être une cellule. Deux êtres à l’apparence surprenante étaient postés côte à côte à deux mètres de lui. Celui qui se trouvait le plus à gauche était aussi large que haut. Un air dédaigneux crispait son visage grossier qui donnait l’impression d’avoir été taillé dans une motte de beurre. L’autre, plus grand d’une tête entière, était aussi sec qu’une branche morte. Il dévisageait l’homme en face de lui avec insistance puis s’adressa à son comparse bedonnant sans détourner le regard.

- Tu m’avais dit que c’était un espion de Morflinger. Puis, après un court silence, t’as déjà vu un espion comme ça ?

- A vrai dire, je crois pas avoir déjà vu un espion…

- Tâchons alors de le faire parler. Et si on arrive pas à lui arracher la vérité, Talos s’en chargera. On dit que personne ne peut résister aux tortures infligées par ses démons. Va me chercher les outils, pendant ce temps je le surveille.

Le ventru hésita une seconde puis opina du chef et sans un regard tourna les talons. L’autre s’approcha prudemment de son prisonnier qui pour la première fois prit conscience de sa nudité.

- J’espère pour toi que ton espèce est pas douillette, parce que moi je suis tout sauf un tendre.

Content de son bon mot, il fut secoué par un long rire sinistre révélant des crocs encore encombrés de son dernier repas.

(N'oubliez pas de proposer votre mot pour demain)

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Commentaires
S
Oui Oko, les déclinaisons de verbes sont pratiquées par l'auteur.
S
Chagrin
_
sang<br /> <br /> (j'veux du morbide moi :] )
M
Hum hum... de plus en plus intrigant<br /> --> calamité
O
Mon mot du lendemain : "gaspiller" (Les déclinaisons de verbes sont-elles pratiquées par l'auteur ? :p)
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